Il existe, selon moi, un point de vue à la fois distinct et complémentaire à celui que vous présentez, et auquel je souscris aussi :
Nous partageons une communauté, une identité mémorielle à la fois évolutivo-biologique et historico-culturelle. Il est aussi possible d’envisager l’im-médiat de la con-science, comme « un défaut qu’il faut » dirait l’autre 😉
La « rétention » n’est-elle pas in fine la métaphore formelle et communicable d’un processus vivant auto-régulateur, oserais-je, auto-poétique ?!
Mais sur quoi, et c’est le piège, assiera-t-on la distinction que vous posez d’emblé ?! Peut-on penser le diachronique sans immédiatement et implicitement induire le synchronique ?!
Je peux éprouver une compassion immédiate pour un qui est déjà passé ou encore à l’autre bout de la planète et que je ne connaitrais peut-être jamais. L’absence évoque en réaction la présence et ainsi, nous portons en nous et en silence l’ensemble de la vie et de l’humanité. Et c’est un grand mystère : car « je » est aussi un autre.